Chez Alain
Laparade 

La Révolution (2)

La fin de l'année 1791 fut marquée par des troubles. Les appréhensions dues au manque de subsistances devenaient plus vives. Les assignats avaient perdu quarante pour cent de leur valeur. Les prix montaient. le blé se faisait rare.
Le 22 décembre 1791, la Municipalité de Tonneins ayant été avisée de l'imminence d'une insurrection à Marmande, la Garde Nationale de Laparade reçut l'ordre, ainsi que toutes celles du district de s'armer pour faire face à toute éventualité.
La guerre menaçait. On avait commencé à enrôler des volontaires pour étoffer les régiments désorganisés par l'émigration. Les premiers volontaires lot-et-garonnais partirent pour Metz, en février.

La guerre fut déclarée à l'Autriche le 20 avril 1792. On attendait des victoires foudroyantes. Les premières batailles furent désastreuses. Le 27 juillet, la Patrie était déclarée en danger.

Le 14, on avait planté à Laparade un arbre de la Liberté sur le Champ de Mars, en présence du corps municipal, d'un détachement de la Garde Nationale et du curé Desclaux.

Le 20, tous les citoyens avaient dû déclarer les armes et les munitions qu'ils détenaient.

Le pain commençait à manquer. La misère s'accroissait. la Constitution Civile du Clergé, en privant le Clergé de ses biens devenus Biens Nationaux, avait tari les ressources de la bienfaisance. Personne ne pouvait secourir les indigents, les vieillards dans le besoin, les femme, les enfants.
Le 18 août, un fonds de 600 livres fut affecté " au soulagement des pauvres. "